Il n'y a rien de bien nouveau à dire en ce moment: la plupart des situations décrites dans les posts précédents sont stables.
Pacaya, Guatemala, 2552 m
Par rapport au post précédent, rien de particulier ne s'est produit. L'activité strombolienne se poursuit au sommet mais reste faible et alimente la croissance du spatter-cône qui occupe une
bonne partie du cratère du cône Mac Kenney. Autour du spatter-cône, le reste du cratère est occupé par les coulées de lave. Cette effusion semble se poursuivre d'ailleurs, c'est en tout cas ce que suggère la dernière image satellite, prise par SENTINEL 2 le 04 février. On y voit, lorsqu'on compose l'image avec seulement des infrarouges, la très forte émission de chaleur au sommet (l'activité strombolienne décrite ci-dessus) et la forte zone d'émission thermique, dont la position a varié. Sur l'image SENTINEL partagée dans le post précédent, ce signal était clairement orienté vers le sud-ouest; sur l'image ci-dessous, elle est plein sud.
bonne partie du cratère du cône Mac Kenney. Autour du spatter-cône, le reste du cratère est occupé par les coulées de lave. Cette effusion semble se poursuivre d'ailleurs, c'est en tout cas ce que suggère la dernière image satellite, prise par SENTINEL 2 le 04 février. On y voit, lorsqu'on compose l'image avec seulement des infrarouges, la très forte émission de chaleur au sommet (l'activité strombolienne décrite ci-dessus) et la forte zone d'émission thermique, dont la position a varié. Sur l'image SENTINEL partagée dans le post précédent, ce signal était clairement orienté vers le sud-ouest; sur l'image ci-dessous, elle est plein sud.
Les deux zones d'émission thermique: le sommet et le haut versant sud. Image: SENTINEL2-ESA/Copernicus |
Cette coulée se forme du fait que le cratère est maintenant complètement comblé par les coulées, et que la lave déborde à très très faible débit, une situation qui s'est déjà produite à plusieurs reprises par le passé (2004 par exemple). Sur l'image ci-dessous (29 janvier à ce qu'il semble) on voit les deux zones principales de débordement: au premier plan (quart inférieur droit), le débordement vers le nord, qui était actif encore en décembre dernier. Mais si vous regardez de l'autre côté du cône, au milieu de l'image juste à gauche du panache de gaz, vous avez le débordement côté sud visible sur l'image satellite.
Pour le reste rien de particulier: l'activité reste assez faible pour permettre le maintient de l'activité touristique.
Source: SENTINEL 2 - ESA/Copernicus; Ruta4grados
Mayon, Philippines, 2462 m
L'activité éruptive reste très intense et, sur la forme, n'a pas changé de style. Chaque jour voit se former une succession d'épisodes de fontaines de lave (35 entre le 7 février milieu de journée et le 08 février au matin!), qui accompagnent une hausse du débit de l'effusion. Cette dernière maintient actuellement trois coulées longues de 3500, 4500 et 400 m. On voit toujours très bien les deux coulées principales sur les image de la webcam installée par le PHIVOLCS sur la colline de Ligñon Hill (je pense) dans Legazpi.
Les fontaines de lave, quand a elle, sont moins hautes qu'au départ de l'éruption, peut-être parce que le conduit est maintenant bien ouvert et que la colonne de magma peut monter sans trop de difficultés.
Les coulées de lave dans les ravines Miisi (gauche) et Buyuan (droite). Image: PHIVOLCS |
Les derniers rapports du PHIVOLCS indiquent que la mesure de déformation reste sur une tendance à l'inflation, signe que l'édifice reste pressurisé. On pouvant lire dans la presse nationale ces derniers jours que le PHIVOLCS n'enregistre pour l'heure aucun signe d'une "fatigue" de cette éruption.
Sources: PHIVOLCS; Inquirer
Turrialba, Costa-Rica, 3340 m
Les émissions de cendres ont repris depuis le début d'année dans le cratère actif. Il s'agit la plupart du temps d'émissions dites "passives" de cendres, c'est-à-dire sans composante explosive marquée, et elles génèrent des panaches hauts de quelques centaines de mètres.
Émission passive de cendres, le 08 février au matin. Image: RSN |
A n'en pas douter, ça parpine! Sur plusieurs photos faite de nuit par pause longue, généralement depuis le volcan Irazù voisin on note une lueur incandescente au sommet du Turrialba. Ce détail, couplé avec le fait que les satellites ont continué de relever dans le cratère actif un très fort signal thermique, suggère que le lac de lave observé en juillet dernier est toujours présent. En effet la puissance de ce signal ne semble pas avoir varié de manière significative depuis que le lac est apparu.
Forte radiation thermique dans le cratère actif du Turrialba, le 26 janvier 2018. Image: SENTINEL2-ESA/Copernicus |
Cette activité éruptive ne génère pas de problèmes particuliers.
Sources: RSN; SENTINEL2-ESA/Copernicus
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