Etna, Italie, 3330 m
L'activité sur le géant sicilien a de nouveau connu des modifications depuis le post précédent. Le trémor connait une très très très légère hausse, assez peu significative en
réalité, depuis quelques jours, et la zone du col qui sépare les deux Cônes Sud-Est est de nouveau le siège d'une activité strombolienne. Par contre il ne faut pas s'imaginer ne belle activité, bien intense: il s'agit plutôt de quelques explosions, visiblement plutôt bien audibles sur le massif, peu fréquentes et peu intenses.
Par ailleurs on peut noter de brèves émissions de cendres foncées, toujours au niveau de cet évent, et des lueurs incandescentes peu intenses et discontinues au niveau de la Voragine. Le dégazage au niveau de cette dernière est très beau: soutenu et continu, il génère un beau panache clair (donc pas de cendres) bien régulier. Le conduit à ce niveau semble donc bien ouvert, mais il n'est pas évident de savoir ce qu'il se passe précisément dans la Voragine.
Une petite activité strombolienne est de retour sur le col qui sépare l'Ancien et le Nouveau Cônes Sud-Est. Image: Radiostudio7 |
La situation reste à suivre: elle est stable pour le moment mais on ne peut jamais prédire comment cela va évoluer.
Sources: INGV; Radiostudio 7
Pacaya, Guatemala, 2552 m (màj)
"Perplexe" est le terme qui semble le mieux convenir à ce que je ressens suite à la lecture du dernier rapport spécial publié par l'INSIVUMEH le 09 février dernier. On peut y lire en effet qu'une coulée de lave, longue de 300m (ce qui n'est pas long mais doit se repérer facilement tout de même), a commencé à se former, par débordement du cratère Mac Kenney, dans l'imposante ravine ouverte lors de l'éruption de 2010 sur le versant nord-est. Ce cratère se remplit en effet progressivement des fragments projetés par l'activité strombolienne qui s'y déroule, et édifice le petit cône qui y trône. Cette coulée de lave se dirige, d'après le rapport, en direction du Cerro Chino.
Or, bien que cette coulée soit citée, je n'ai pour le moment pu en trouver aucune trace ni sur les images prisent par la webcam, pourtant parfaitement orientée pour l'observer, ni sur les données satellites. De coup, si il y a bien une coulée, je me demande pour quelle raison on ne peut pas la voir sur les images de la webcam.
Du coup je suis perplexe et j'attends de voir si des images de cette coulée sortent. En attendant, la petite activité strombolienne se poursuit sur le cône intracratèrique, bien visible sur les images de la webcam.
L'activité est à suivre: elle peut évoluer à court-moyen terme.
Miss à jour 14 février, 07h
Et bien voilà, ma perplexité quand à la présence d'une coulée de lave s'est évaporée ce matin, car elle est maintenant bien visible sur la webcam,e ta été observée et photographiée. Il ne s'agit pas d'une longue coulée puisqu'elle fait effectivement environ 300m sur l'image ci-dessous, prise cette nuit mais elle est bien là.
La coulée de lave visible sur le versant nord du cône Mac Kenney. Image: INSIVUMEH/USAID/Michigan Tech |
Par contre ma perplexité quand à la description d'une coulée dans un bulletin publié le 09 février reste entière, car sur les images elle n'existait pas à ce moment. Pour en juger, il suffit de regarder une image prise dans la nuit su 11 au 12 février par exemple.
Bref: pas grave, mais un peu mystérieux tout de même.
Pas de coulée de lave visible avant le 13 février. Image: INSIVUMEH/USAID/Michigan Tech |
La coulée de lave photographiée depuis un spot située au nord-est, peut-être depuis le Cerro Grande. Image: David Rojas via Clima En Guatemala |
Sources: INSIVUMEH/USAID/Michigan Tech; Francisco Juarez; David Rojas via Clima En Guatemala
Erta Ale, Ethiopie, 613 m
Peu d'informations récentes parviennent depuis l'Ethiopie, mais l'activité excentrée qui a démarré en janvier se poursuit actuellement. Les dernières images acquises par le satellite SENTINEL 2, le 08 février dernier, montrent que les évents 1 et 2 de la fissure éruptive restent bien actifs actuellement et continuent d'alimenter un champ de lave qui s'étend toujours vers l'est.
Pour être plus précis elles indiquent que l'évent 2 est plus actif que la 1, et qu'il est la source principale qui alimente le champ de lave en question. Celui-ci ne semble pas avoir acquis véritablement de surface supplémentairement, ce qui suggère qu'il aurait plutôt tendance à s'épaissir.
Le front le plus éloigné, visible sur l'image ci-dessous, se trouve à environ 2000m au nord-est de l'évent 2.
On peut aussi noter que maintenant sur le le Pit Crater Sud produit un rayonnement infrarouge, contrairement au Pit Crater nord, redevenu tout à fait calme. On peut donc supposer que le lac de lave s'y trouve toujours actuellement.
Source: SENTINEL 2-ESA/Copernicus
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire