L'activité explosive sur le volcan reste présente même si elle a connu une pause le 09 avril. La sismicité et des chutes de cendres sont là pour indiquer que le calme n'est pas revenu sur l'édifice. Concernant les cendres justement: on peut lire dans les premiers bulletins de l'IGEPN concernant cette crise, ainsi que dans les médias équatoriens, qu'elle est de teinte plutôt clair (tantôt blanche, tantôt grise). Le rapport mis en ligne hier par les volcanologue précisent que les cendres tombées ce jour-là sont noires: il semble qu'il y ait donc un changement de composition du matériaux émis.
Sans autre précision, et en particulier la composition de ces cendres, deux explications à ce changement coexistent:
- soit les cendres claires sont constituées de roches anciennes pulvérisées. C'est alors un débourrage qui s'est produit entre les 06 et 09 avril et qui a dégagé l'ouverture de la cheminée. Les cendres noirs peuvent correspondent à l'émission du magma responsable de cette reprise d'activité, qui aurait atteint la surface le 09 ou 10 avril une fois le conduit dégagé.
- soit il s'agit uniquement de magma et alors la variation de teinte correspond un changement de composition de ce magma.
La probabilité que la première solution soit la bonne, ou proche de la bonne, est plus importante.
En tout cas l'activité extérieure reste modérée mais la sismicité, qui connait des variations, reste quand à elle plutôt intense d'après les volcanologues.
Activité explosive du Tungurahua hier. Image: IGEPN |
Les représentants de la société civile et les volcanologues ont regroupé le COE provincial (Comite de Operaciones y Emergencia) afin de commencer à organiser les actions de prévention:
- vérifier l'état des routes et des points d'accueil des personnes en cas d'évacuations
- mise en place des messages d'alerte ou d'information donnés via des mégaphones installés dans les communes
-restriction d'accès pour la route qui relie Penipe à Los Pajaros, particulièrement exposée aux aléas type écoulement pyroclastique et lahars, et d'ailleurs à plusieurs reprise coupée par eux.
Le maire de Baños, ville touristique majeure de la zone, rappelle que pour celles et ceux qui souhaitent observer l'activité, de nombreux points de vue sans risques existent sur le hauteurs. Il s'agit de spots situés à l'ouest et au nord-ouest, au sommet de l'immense rempart qui encercle le volcan: il est donc très fortement déconseillé de s'approcher du sommet en cette période d'éruption.
Sources: IGEPN; El Heraldo
Reventador, Equateur, 3562 m
On reste dans le même pays mais on se rapproche de la ligne de démarcation des hémisphères terrestres, qui passe juste au pied du versant nord du Reventador. Son activité éruptive ne change pas fondamentalement de style: elle reste essentiellement explosive et modérée. Toutefois il faut signaler que depuis avant-hier plusieurs écoulements pyroclastiques ont eu la possibilité de se former. Plutôt modestes et, vue la configuration du site de l'éruption, sans danger particulier pour les populations installées à l'est du volcan, elle pourraient résulter d'un changement au sommet de l'édifice, soit au niveau de l'activité explosive elle-même (plus de cendres pour alourdir le panache?), soit peut-être au niveau de la configuration du sommet.
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Source: IGEPN
Turrialba, Costa-Rica, 3340m
L'activité explosive s'est calmée après les événements du début de mois bien que de petites émissions de cendres se soient tout de même produites le 8 avril. Des chercheurs du RNS (Réseau national de Sismologie, département de l'Université du Costa Rica) sont retournés dans les dépôts laissés par ces explosions au bord du cratère actif afin de récolter de nouveaux échantillons. Nul doute que cette fois la roche émise est bel et bien de la lave juvénile, retrouvée à la fois sous la forme de cendres et de bombes de grand taille. A première vue les chercheurs l'ont identifiée comme une andésite basique, en cohérence donc avec les analyses faites sur les émissions de cendres en octobre 2014 (voire mise à jour), même si pour la nommer définitivement il faudra faire des analyses pétrographiques et minéralogiques plus poussées.
Ces bombes sont celles que l'ont voyait continuer de briller (du moins dans l'infrarouge) un long moment après l'explosion du 07 avril dernier.
Source: Parc National du volcan Turrialba
Popocatepetl, Mexique, 5465m
Le volcan continue son activité habituelle: extrusion et activité explosive irrégulière mais généralement plutôt modérée.
Un survol effectué hier a permis de photographier le fond du cratère, qui est organisé en plusieurs étages qui sont la conséquence de l'ouverture de plusieurs cratères succesifs emboités. C'est au fond du plus interne d'entre eux que se déroule toute l'activité éruptive pour le moment.
En février dernier il était comblé par un dôme de lave, appelé n°55. Or lors d'un nouveau survol de contrôle effectué hier les volcanologues du CENAPRED on pu remarquer qu'un dôme est bien toutjours présent mais sa surface, lisse car recouverte de dépôts, est très affaissée et marquée, à cause de ça, par toute une série d’impressionnantes fissures concentriques.
Le rapport ne nomme pas explicitement ce dôme mais indique qu'il pourrait s'être mis en place entre le 24 mars et le 04 avril, période pendant laquelle l'activité s'est révélée être relativement calme après une crise assez importante le 24 mars et une autre le 04 avril (dont les prémices sembles arriver dès le 3 avril d'ailleurs, date à laquelle se forment quelques panaches de cendres assez volumineux). Il s'agirait donc, à priori, des restes du dôme n°56 qui, après s'être mis en place à partir du 24 mars, se serait déformé, affaissé, suite à l'activité du 04 avril.
L'activité du Popocatepetl est toujours interessante à suivre.
Source: CENAREPD
Turrialba, Costa-Rica, 3340m
L'activité explosive s'est calmée après les événements du début de mois bien que de petites émissions de cendres se soient tout de même produites le 8 avril. Des chercheurs du RNS (Réseau national de Sismologie, département de l'Université du Costa Rica) sont retournés dans les dépôts laissés par ces explosions au bord du cratère actif afin de récolter de nouveaux échantillons. Nul doute que cette fois la roche émise est bel et bien de la lave juvénile, retrouvée à la fois sous la forme de cendres et de bombes de grand taille. A première vue les chercheurs l'ont identifiée comme une andésite basique, en cohérence donc avec les analyses faites sur les émissions de cendres en octobre 2014 (voire mise à jour), même si pour la nommer définitivement il faudra faire des analyses pétrographiques et minéralogiques plus poussées.
Ces bombes sont celles que l'ont voyait continuer de briller (du moins dans l'infrarouge) un long moment après l'explosion du 07 avril dernier.
Source: Parc National du volcan Turrialba
Popocatepetl, Mexique, 5465m
Le volcan continue son activité habituelle: extrusion et activité explosive irrégulière mais généralement plutôt modérée.
Un survol effectué hier a permis de photographier le fond du cratère, qui est organisé en plusieurs étages qui sont la conséquence de l'ouverture de plusieurs cratères succesifs emboités. C'est au fond du plus interne d'entre eux que se déroule toute l'activité éruptive pour le moment.
En février dernier il était comblé par un dôme de lave, appelé n°55. Or lors d'un nouveau survol de contrôle effectué hier les volcanologues du CENAPRED on pu remarquer qu'un dôme est bien toutjours présent mais sa surface, lisse car recouverte de dépôts, est très affaissée et marquée, à cause de ça, par toute une série d’impressionnantes fissures concentriques.
Le dôme fissuré au fond ud Popocatepetl, observé hier. Image: CENAPRED |
Le rapport ne nomme pas explicitement ce dôme mais indique qu'il pourrait s'être mis en place entre le 24 mars et le 04 avril, période pendant laquelle l'activité s'est révélée être relativement calme après une crise assez importante le 24 mars et une autre le 04 avril (dont les prémices sembles arriver dès le 3 avril d'ailleurs, date à laquelle se forment quelques panaches de cendres assez volumineux). Il s'agirait donc, à priori, des restes du dôme n°56 qui, après s'être mis en place à partir du 24 mars, se serait déformé, affaissé, suite à l'activité du 04 avril.
L'activité du Popocatepetl est toujours interessante à suivre.
Source: CENAREPD
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