Légère hausse d'activité sur le volcan Shishaldin

Cet édifice, situé sur la première île de l'archipel des Aléoutiennes (île d'Unimak, Fox Islands), était passé en alerte jaune le 30 janvier 2014, puis en alerte orange en mars 2014 avec la réception de signaux caractéristiques d'une activité éruptive. Celle-ci se déroule dans le petit cratère sommital et est restée invisible directement, exceptée le 10 août 2014, jour ou un survol de contrôle a été effectué et

permis de voir l'incandescence au fond du cratère, peut-être liée à la présence d'un lac de lave.

Le volcan s'était installée dans une stabilité ces derniers mois, bien que resté au dessus de la normale du point de vue de sa sismicité (ce qui a motivé le maintient à l'alerte orange). Mais depuis le 22 janvier les volcanologues de l'Alaska Volcano Observatory repèrent à nouveau des signaux indiquant une activité légèrement en hausse.

Sur le plan sismique, la première des informations indirectes collectée, ils ont pu noter que des signaux caractéristiques d'explosions ont fait leur retour depuis quelques jours. Sur les données satellites, le signal thermique présent dans le cratère sommital a gagné en intensité et, pour finir, des cendres ont été repérées sur la neige grâces aux images envoyées hier par la webcam.

Cendres visibles sur le sommet du Shishaldin. Image: AVO/USGS

Cette éruption reste modeste mais dure depuis bientôt un an. Comme toutes celles qui se produisent dans les Aléoutienne, elle ne génère pas un grand risque au sol du fait de sa fable intensité actuelle bien sûr, mais aussi parce qu'il n'y a que très très peu d'infrastructures humaines à proximité. Comme tous les volcans de l'archipel sa surveillance reste donc avant tout motivée par le passage de lignes aériennes, qui peuvent être affectées par des quantité importantes de cendres. Bien qu'historiquement ses éruptions aient surtout été modérées (VEI 2), certaines ont atteint le VEI3, un peu plus sérieux. La plus récente est celle de 1999 qui a débuté avec la production d'un panache de cendres haut de 10 km, suivi de fontaines de lave. La situation actuelle n'est toutefois pas comparable avec ce qu'elle était avant l'éruption de 1999 car, en particulier, le conduit ("cheminée") est ouvert ce qui limite fortement le risque de surpression et donc d'activité violente rapidement. toute hausse significative d'intensité devrait se percevoir (si tout va bien) sur les données instrumentales un peu en avance (heures, jours).

Source: AVO/USGS