25 octobre 2013

Activité éruptive toujours intense au Tungurahua

Peu de temps après le début de mon absence, début octobre, le Tungurahua a entamé une nouvelle phase éruptive intense. Son déroulé est relativement classique pour ce volcan: d'importants panaches de cendres sont générés depuis le cratère sommital et suivis de chutes de cendres sur les villages proches. Les volcanologues recensent plusieurs dizaines d'explosions par jour et, pendant ce qui constitue le premier pic d'activité de cette crise, entre les 15 et 19 octobre, ce chiffre à pu monter jusqu'à une centaine par jour.
Régulièrement les vitres tremblent dans les villages au passage des ondes de chocs crées par l'éjection supersonique des gaz et fragments de lave (bombe, lapillis, cendres).
Les images des webcams permettent d’observer les panaches de cendres produits, qui atteignent des hauteurs variant de 2000 à 4000m. Parfois, ils sont accompagnés d'écoulements pyroclastiques. Le rapport rédigé par l'IGEPN hier indique que plusieurs d'entre eux se sont mis en place hier en milieu de journée sur le versant nord du volcan, le plus long atteignant environ 1 km de long. Au moins un autre s'est mis en place en milieu d'après-midi (15h40 heure locale, 20h40 TU) sur le versant ouest, en face du village de Pillate.
Panache de cendres et petit écoulement pyroclastique vu depuis l'observatoire. Image : IGEPN
Le même événement vu depuis Pillate. Image : IGEPN

Dans un autre rapport, détaillé, mis en ligne le 23 octobre, l'IGEPN indique que les mesure de déformation indiquent une déflation (dégonflement) de l'édifice, qui est pour eux la conséquence directe de l'activité éruptive, qui dépressurise le magma en cours d'éruption. Ils précise qu'à l'heure actuelle, rien n'indique qu'une nouvelle masse de magma soit en cours de mis en place dans l'édifice. De facto l'éruption en cours ne fait qu'épuiser les réserves de gaz, moteur de l'éruption.

Source : IGEPN

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